La prochaine séance du séminaire de recherche du LEMME sera composée de deux interventions :
« PLUS QU’UN CONSEIL ET MOINS QU’UN ORDRE » – Marie-Elisabeth Volckrick (UCL)
Dans une recherche menée conjointement par des chercheurs de l’UCL et des médiateurs institutionnels en 2003/2004 – il y a dix ans – nous avions souligné la complexité de la fonction de médiation institutionnelle et combien cette fonction était étrange et difficile à penser. La fonction de médiation institutionnelle était une fonction nouvelle, créée au sein d’une administration qui cherchait à se moderniser. L’ambition du médiateur était souvent présentée de façon fonctionnelle : mieux faire fonctionner un système administratif de plus en plus complexe face à un environnement qui l’oblige sans cesse à se questionner et à s’ajuster. Nous avions suggéré que la médiation, qui est communication, ne pouvait en aucun cas se limiter à sa seule dimension instrumentale. Depuis, nous avons régulièrement poursuivi notre travail de recherche en collaboration avec les médiateurs institutionnels belges, et aussi avec les médiateurs membres de l’association des médiateurs et ombudsmans de la fran
cophonie (AOMF). Nous reprendrons ces travaux et situerons la fonction du médiateur par rapport aux trois fonctions fondamentales de tout système administratif et de l’Etat moderne : la fonction d’administrer, la fonction de juger et la fonction d’autorité. Nous préciserons la spécificité de ce tiers réflexif qu’est le médiateur.
« LES MEDIATEURS HOSPITALIERS » – Christophe Dubois (ISHS/ULg) & Elise Vandeninden (Dpt. Asc/ULg)
La loi du 22 août 2002 reconnaît aux patients différents droits dont le droit de plainte. Celui-ci témoigne, en particulier, d’une forme de distanciation par rapport au « paternalisme médical » qui a longtemps prévalu en offrant aux patients la possibilité de manifester un mécontentement. Afin de traiter ces plaintes, chaque hôpital belge est contraint d’organiser un service de médiation compétent. Notre présentation vise à rendre compte du travail des « médiateurs droits du patients ». A partir d’une enquête exploratoire, il s’agira d’analyser leurs contextes d’activité et de retracer, à partir de leurs discours, les limites de leur cadre de travail. Ces limites et les logiques d’action qu’elles induisent révèlent l’ambiguïté de cette fonction qui, depuis plus de dix ans, n’a fait l’objet d’aucune inflexion officielle.
Discutante : Sophie Thunus.
Infos pratiques :
Ce Jeudi 4 juin 2015
De 17h à 19h, au séminaire médias
Place du XX-Août, deuxième étage
L’accès aux séances du séminaire est libre et sans inscription.
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