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Médias

Les médias : produits, production, réception

Les médias font l’objet d’une analyse où ils ne sont pas simplement pris comme représentations, mais observés en tant que processus de médiation. Il s’agit de rendre compte de l’ensemble de ce processus, en s’interrogeant à la fois sur les acteurs (leurs discours, leurs représentations, leurs pratiques), sur le contexte de production (notamment le rapport d’interdépendance que les producteurs entretiennent avec les institutions constitutives de la vie sociale : institutions scientifiques, politiques, judiciaires, économiques et culturelles), sur les produits et sur leur réception.

Toutes ces recherches ont pour caractéristique d’être en prise sur la réalité des pratiques. Elles portent sur les conditions sociales du journalisme, les mutations technologiques et socio-économiques qui travaillent les univers de la presse, du multimédia et des TIC, ou encore sur les rapports d’hétéronomie relative que les (nouveaux) médias entretiennent, au sein du champ du pouvoir, avec les sous-champs de l’économie, de la politique et de l’idéologie. Ces travaux, qui vont de l’étude socio-économique des industries de la communication aux analyses de corpus et de pratiques et aux études de réception, visent ainsi à éclairer, sous un angle critique, des problématiques aussi sensibles que celle de la relation entre (nouveaux) médias et structure du champ politique ; des transformations structurelles récentes observées dans le secteur du multimédia (concentration, globalisation, dérégulation) ; mais aussi des politiques, publiques comme industrielles, entreprises dans le domaine de l’innovation technologique (réseaux sociaux, cyber-surveillance, web-journalisme).

Les recherches plus spécifiquement attachées aux industries culturelles s’appuient pour leur part sur des travaux relevant tantôt de l’économie politique des mass-médias tantôt de la sociologie des producteurs de biens symboliques, que ces derniers soient journalistes, artistes ou, encore, experts (intellectuels médiatiques, think tankers…). A l’analyse des structures économiques des industries concernées pourra ainsi s’articuler une étude plus sociographique de leurs principaux acteurs, ainsi que l’étude des œuvres, aussi bien celles relevant de la haute culture (littérature, arts plastiques) que des produits culturels de masse (presse) saisis notamment sous l’angle de leur formatage médiatique.

D’autres travaux s’interrogent également sur l’évolution des pratiques journalistiques à l’heure des révolutions techniques et des pratiques informationnelles amateurs en ligne. C’est qu’aux industriels de l’information, comme aux professionnels du métier d’ailleurs, s’impose l’adoption de dispositifs inédits permettant de répondre à la nouvelle donne numérique et ce, tout particulièrement sur le plan socio-économique (gratuit, partenariats entre sociétés de presse et citoyens « bloggers », etc.).